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Année 2011


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La belle est la bête.

  

      Les prémices de mon voyage eurent lieu au Royaume-Unis, je me heurtai à une jeune peau anglaise qui me compta son histoire biscornue :

    La bourgeoise pré-pubertaire anglaise rouscailla pour son âge de sagesse un sublime poney français formidablement sculpté. Son paternel, un bougre moustachu déclara que les seuls chevaux nains qui franchiront les confins du jardin seront en steak.

    Chose dite, chose promise, la fille souffla ces sept bougies sur une cuisse bien saignante. La jeune anglaise prit tellement gout à la gastronomie française qu’elle jura de s’en bâfrer chaque jour.

    Vint le soir, extinction des feux, permettant de jardiner de bon matin. Une fois que les parents pioncèrent comme des souches, la fillette partie en escapade, arqua jusqu’à la tombée de la lune, et se ramassa la gueule devant un champ où trois canassons la regardèrent. Elle dégaina de son pantalon de pyjama un couteau de cuisine bien aiguisé de la vieille. Elle franchisa  la barrière en bois moisi par le temps anglais. Voulant s’en mettre plein la lampe, elle planta le couteau dans la gorge de la bique puis découpa tant bien que mal la viande. Elle mit les morceaux informes dans son cartable. Elle s’apprêta à franchir de nouveau le morceau de bois servant de barrière quand le deuxième canasson laboura la joliesse à coup de sabot ; La frimousse en sang, son cartable emplit de morceaux de viandes, elle détala en feignant l’air jusqu’à sa demeure. Le minois défiguré, elle ne put recevoir sa claque habituelle.

    On lui prit la peau des fesses pour reconstituer son visage. La jeune anglaise de nouveau dans sa turne, retourna voir la bête au sabot facile, une fourche éclata vite fait la bestiole. Elle arracha la peau du cheval et la colla sur ses fesses. Elle sourit. Elle ne put s’empêcher de penser à chaque fois qu’elle mit son derrière sur une chaise ou un fauteuil  qu’elle était assise sur un poney galopant dans les lopins de terres infinis.

 


Par Demoiselle-Coquelicote le Mercredi 20 juillet 2011 à 18:13
Céline est un auteur pour lequel je ne ressens rien d'autre qu'un profond mépris, mais il faut de tout pour faire un monde ! Cette nouvelle n'a rien d'autobiographique et il se trouve que je l'ai écrite à un moment de ma vie heureux, donc il n'y a pas non plus de "pensée existentielle" derrière. Désolée qu'elle t'ait ennuyé. Il est prévu que je la revoie mais plutôt pour une question de style, qui est trop solennel.
Par BreakingHeart le Mercredi 20 juillet 2011 à 19:26
Éprouver un mépris pour Céline, c'est comme dire que Racine est divertissant, ça n'a pas de sens. Surtout que Céline est un génie: combien d'écrivains comme Céline (un des meilleurs écrivains du XX siècle) ont innové dans la littérature? Trop peu... Bref... Oui, le style de ta nouvelle est à revoir (respectueusement). Ça m'a fait tout de même plaisir de voir quelqu'un qui écrit des nouvelles. J'aime beaucoup les critiques ou articles sur les classiques que tu as lu.
 

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